Et si vous goûtiez au vin d’Ariège ?
À 30 kilomètres de Foix, se cache au cœur des Pyrénées le petit vignoble du Domaine des Coteaux d’Engraviès. À l’époque, Claire et Philippe Babin ont à cœur de participer à la renaissance du vignoble ariégeois et créent, en 1998, le Domaine d’Engraviès. 16 ans plus tard, celui-qui-n’aura-pas-su-quitter-Foix-très-longtemps, Thomas Piquemal, reprend le domaine, continuant de partager et de cultiver dans les règles de l’art l’originalité du terroir de l’Ariège aux amoureux de vin, comme aux curieux.
L’Ariège : une grande tradition du vin
Le saviez-vous ?
La région de l’Ariège est l’une des plus anciennes régions viticoles de France, possédant une longue tradition qui remonte à l’Antiquité. Les Romains introduisent la culture de la vigne dans la région, l’influence monastique de l’abbaye de Saint-Antonin-de-Frédélas amène de nouvelles techniques et au XIVe siècle, le roi de France Philippe Le Bel demande à ce qu’on lui envoie des vins de Pamiers dont on dit que « les vignes (…) et surtout celles qui sont sur les Coteaux d’Engraviès, de Vira et de Teilhet, donnent des vins plus agréables et plus délicats ».
Le XIXe siècle donne encore un nouveau souffle à la tradition viticole ariégeoise quand la ferme école du Domaine de Royat, à Montaut près de Mazères en Ariège, met au point la taille de Royat et la vinification par gravité, qui consiste à introduire, sans écrasement, les raisins dans les cuves de vinification. La célèbre taille de Royat est aujourd’hui pratiquée partout dans le monde.
« Venez écouter du grand vin pousser »
Chaque été, le vigneron Thomas Piquemal vous raconte avec passion l’histoire de ses vignes et de ses vins dont on dit qu’ils sont « très épicés, poivrés même ». À travers une visite du Domaine placée sous le signe du partage et de l’authenticité, venez découvrir le métier de viticulteur. Le domaine de huit hectares, réparti en trois cépages (Syrah, Merlot et Cabernet-Sauvignon) est cultivé en agriculture biologique depuis les premières plantations des propriétaires Babin. L’objectif est simple : produire des vins de meilleure qualité, sans produits œnologiques ni aromatisation. De la même façon, le vigneron pratique « le faible rendement », les limitant à 35 ou 25 hectolitres par hectare pour produire des vins de qualité, et non en quantité.
Pari réussi ? Vous nous en direz des nouvelles !
Depuis la taille jusqu’aux vendanges en passant par le travail du chai, plongez dans l’univers de la culture de la vigne pour terminer votre visite par une dégustation des différents crus du Domaine des Coteaux d’Engraviès. Tantôt floral, tantôt fruité, la rondeur des tannins et la fraîcheur des vins du Domaine ne vous laisseront pas repartir indifférent.
Le travail du vigneron indépendant
Artisanat pratiqué depuis l’Antiquité, le travail de vigneron demande un savoir-faire et une expérience précieuse. Quand on est vigneron, on doit travailler la vigne avec soin, en tenant compte des particularités de chaque cépage et de chaque parcelle de terre mais également des conditions météorologiques. Thomas Piquemal l’a bien compris.
Ce passionné né à Foix se forme d’abord dans le Minervois, au domaine de la Tour Boisée. Puis il se perfectionne en Bourgogne, dans les vignes de Meursault et de Nuits Saint-Georges. Après 5 ans d’exil, Thomas retrouve sa terre ariégeoise en rejoignant le Domaine des Coteaux d’Engraviès. Avec l’aide du jeune retraité Philippe Babin, Thomas Piquemal devient le propriétaire du Domaine 3 ans plus tard, en 2014. Il s’attache depuis à perpétuer les traditions viticoles de l’Ariège, tout en y apportant une touche moderne et ambitieuse pour faire rayonner le domaine au-delà de la région.
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